Il existe deux types de stimulation du langage faites par les éducateurs spécialisés, les éducateurs à l’enfance, les agents de stimulation du langage ou par tout autre intervenant travaillant avec des enfants ayant des besoins au niveau de la communication.
Tout d’abord, la prévention et la stimulation globale du langage peuvent se faire par les intervenants sans avoir eu une évaluation ou un plan d’intervention orthophonique par un/une orthophoniste. Il s’agit ici de sensibiliser les parents au développement langagier, de faire des activités où les enfants doivent s’exprimer, faire de la stimulation générale du vocabulaire, raconter des histoires, stimuler le contact visuel, le tour de rôle, stimuler certains concepts (couleurs, grandeurs, notions spatiales, etc.)… Tout cela est de la stimulation globale, mais ne travaille pas directement sur des aspects langagiers précis tels que la phonologie (sons à travailler, positions des sons, l’ordre de l’acquisition...), la morphosyntaxe (produire des phrases, allonger les phrases), la compréhension, etc. Lorsqu’un enfant présente des difficultés langagières, bien que la stimulation globale soit pertinente, elle n’est souvent pas suffisante.
Ensuite, pour que les intervenants fassent des interventions ciblées, il faut tout d’abord que l’enfant ait été évalué en orthophonie. À la suite de son évaluation, l’orthophoniste fait un plan d’intervention personnalisé à l’enfant selon les besoins observés durant l’évaluation. Il revient donc à l’orthophoniste de déterminer quels objectifs d’intervention peuvent être confiés à l’intervenant. De plus, l’orthophoniste est le seul à pouvoir modifier le plan d’intervention.
L’intervention ciblée sera donc plus spécifique aux besoins de l’enfant. L’intervenant pourra travailler des éléments du langage identifiés dans le plan d’intervention en orthophonie (vocabulaire, compréhension, discours, etc.), il pourra faire des activités visant à développer les structures de phrases selon le niveau ou l’âge de l’enfant et il sera en mesure de faire des activités visant à améliorer la prononciation de certains sons selon les difficultés de l’enfant et les cibles d’intervention.
Bien que leurs services soient complémentaires, l’intervenant en stimulation du langage ne remplace en aucun cas l’orthophoniste, puisque plusieurs interventions demandent des connaissances spécifiques à la formation universitaire en orthophonie.
Pour conclure, les activités de stimulation globale du langage sont suffisantes pour répondre aux besoins de la majorité des enfants qui ne présentent pas de difficultés spécifiques. Toutefois, la stimulation plus ciblée est recommandée pour les enfants qui présentent des difficultés langagières. L’encadrement de l’orthophoniste est toujours souhaitable pour la stimulation globale, et même requis pour la stimulation ciblée. Elle permet de s’assurer que les services offerts correspondent aux besoins de l’enfant ou aux bonnes façons de réaliser les activités.
Pour plus de précisions sur l’encadrement requis en stimulation du langage, vous pouvez consulter ce guide de référence, rédigé par l’ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec.
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