Épisode 90

Les différents troubles (les DYS)

Écoute L'orthophonie simplement sur
Lorianne Lacerte - Icône - Apple podcastÉcoutez sur Spotify

Salut, salut ! 👋 Je suis super contente de revenir derrière mon micro pour discuter de sujets qui me tiennent à cœur. Après une longue pause, le podcast reprend enfin vie, et je dois t’avouer que ça me rend vraiment enthousiaste. 🤩

Parfois, un simple post ou une courte vidéo ne suffisent pas pour creuser en profondeur des thèmes qui méritent toute notre attention. Et franchement, les concepts autour des fameux « DYS » en font partie.

Pendant cette pause, j’ai eu la chance de vivre plein de nouvelles expériences : des formations enrichissantes, des rencontres inspirantes, et même des discussions qui m’ont poussée à réfléchir autrement. Tout ça m’a donné envie de partager davantage avec toi. Et cette fois, je ne me limite pas ! Je te promets des sujets variés, des anecdotes pratiques et peut-être même quelques invités surprises pour enrichir nos échanges.

Alors pourquoi parler des « DYS » aujourd’hui ? 🤔 Parce que, même si on en entend parler un peu partout, il y a encore beaucoup de confusion. Les termes évoluent, les définitions changent, et pour plusieurs parents ou éducatrices, ça reste un vrai casse-tête. Mon but, ici, c’est de te donner des clés pour mieux comprendre ces termes, repérer les signes chez les enfants, et surtout, offrir un éclairage bienveillant sur ces troubles.

Prête à en apprendre plus et à éclaircir tout ça ? On y va ! 🚀

Pourquoi parler des troubles neurodéveloppementaux ?

Les troubles neurodéveloppementaux, ça peut sembler un terme technique, mais derrière ces mots se cachent des réalités bien concrètes pour les enfants, leurs parents et les professionnels qui les accompagnent. Et si je te disais qu’il y a encore beaucoup à expliquer et à clarifier sur ce sujet ? 🧐 C’est ce que j’ai constaté à travers mes rencontres récentes, et ça m’a motivée à démystifier tout ça pour toi.

Un besoin d’éducation encore présent

Tu savais que certaines personnes confondent encore les termes comme « dysphasie » et « trouble développemental du langage (TDL) » ? Récemment, j’ai croisé une jeune adulte qui m’a dit : « Oh, mais ce que tu décris comme un TDL, ça ressemble beaucoup à ma dysphasie. » Elle ne savait pas que c’était la même chose, mais sous une terminologie plus actuelle.

Et ce n’est pas un cas isolé. Lors d’une évaluation avec une élève de sixième année, sa maman m’a parlé de difficultés en mathématiques, sans jamais avoir entendu parler de « dyscalculie » ou, comme on le dit maintenant, d’un trouble d’apprentissage en mathématiques. Ces discussions m’ont confirmé qu’il y a encore beaucoup de gens qui ne connaissent pas ces termes ou ne comprennent pas ce qu’ils impliquent.

Des termes qui évoluent

Ce qui complique les choses, c’est que les termes changent constamment. Par exemple, on utilisait le terme « dysphasie » pendant longtemps, mais aujourd’hui, on parle davantage de « trouble développemental du langage (TDL) ». Pourquoi ces changements ? Parce qu’on cherche à mieux refléter la réalité des défis vécus. Mais pour les parents ou les éducateurs, ça peut vite devenir un casse-tête. 🤯

L’idée ici, c’est pas de te surcharger d’infos, mais de te donner un portrait clair et actuel. Si tu ne connais pas encore bien les « DYS » ou si ces termes te semblent flous, stay with me, parce que je vais t’aider à y voir plus clair.

Les grands types de troubles neurodéveloppementaux

Les troubles neurodéveloppementaux regroupent plusieurs types de défis, chacun avec ses particularités. Pour bien accompagner les enfants, c’est essentiel de comprendre les grandes catégories et les impacts qu’elles peuvent avoir.

Suis-moi, on va explorer ça ensemble !

Les troubles de coordination (anciennement dyspraxie)

Tu te demandes ce que ça veut dire quand on parle de troubles de coordination ? En gros, il s’agit de difficultés à planifier, organiser et automatiser des gestes moteurs. Avant, on appelait ça la « dyspraxie motrice », mais aujourd’hui, on parle de « trouble développemental de la coordination (TDC) ».

Concrètement, ça ressemble à quoi ?

Imagine un petit garçon de 6 ans qui s'appelle Charlie.

Charlie, il est plein d'énergie, mais certains gestes du quotidien lui demandent un effort incroyable. Quand il essaie d’attacher ses souliers, il ne sait pas par où commencer : il croise les lacets dans tous les sens sans jamais réussir à faire un nœud. En classe, tenir un crayon pour dessiner ou écrire son prénom est un vrai casse-tête, et les lettres finissent souvent de travers ou mal alignées.

Et ça ne s’arrête pas là. Attraper un ballon lors d’un jeu ? Charlie voit bien le ballon arriver, mais il place ses mains trop tôt ou trop tard, et il le rate presque à chaque fois. Ces défis, qui peuvent sembler anodins, affectent non seulement ses apprentissages, mais aussi sa confiance en lui.

Pour qu’on parle d’un TDC, ces difficultés doivent avoir un impact important sur la vie quotidienne : à l’école, à la maison, ou même dans les loisirs. Mais pas de panique ! Avec un accompagnement adapté et des stratégies ciblées, les enfants comme Charlie peuvent surmonter ces obstacles et gagner en autonomie. 😌

Les troubles d’apprentissage

Les troubles d’apprentissage se manifestent de différentes façons et touchent plusieurs sphères, comme les mathématiques, la lecture ou l’écriture. Chaque enfant a un parcours unique, et c’est pourquoi ces troubles demandent une approche adaptée et bienveillante.

Le trouble d’apprentissage en mathématiques (anciennement dyscalculie)

Imagine Émilie, 7 ans.

À l’école, elle a du mal à suivre en classe de mathématiques. Quand la prof demande combien font 5+3, Émilie prend son temps et utilise ses doigts, mais elle finit souvent par se tromper. Pendant les exercices, elle confond les signes entre addition et soustraction et ne sait pas toujours comment organiser ses calculs sur sa feuille.

Émilie a aussi du mal avec des notions simples comme la valeur des dizaines et des unités. Quand il s’agit de résoudre un problème mathématique, elle est vite dépassée : elle ne sait pas quelles informations sont importantes ou quelle opération utiliser. Ça l’amène à se décourager, surtout quand elle voit que ses amis avancent plus vite. 😔

Ces difficultés, qui persistent malgré l’aide de son enseignante, sont typiques d’un trouble d’apprentissage en mathématiques. Mais avec des outils adaptés et une approche patiente, Émilie peut petit à petit surmonter ces défis et apprendre à gérer les chiffres à son rythme.

Le trouble d’apprentissage en lecture (dyslexie)

Maintenant, parlons d’Annabelle, 9 ans.

Annabelle adore écouter des histoires et poser des questions, mais dès qu’elle doit lire par elle-même, elle se sent vite dépassée. En classe, lorsqu’elle lit à voix haute, elle mélange les sons, confond des lettres comme « b » et « d », ou saute des mots sans s’en rendre compte.

En silence, ça ne va pas beaucoup mieux. Annabelle a besoin de beaucoup de temps pour décoder chaque mot, ce qui rend la lecture lente et fatigante. À la fin d’un paragraphe, elle a parfois oublié ce qu’elle a lu au début. Ses camarades avancent plus vite, et Annabelle commence à penser qu’elle n’est « pas bonne en lecture ». 😔

La dyslexie, c’est bien plus qu’une simple difficulté en lecture : c’est un trouble qui affecte la capacité de l’enfant à reconnaître les mots écrits et à les associer à leurs sons. Mais avec des outils comme des textes adaptés ou des aides visuelles, Annabelle peut apprendre à lire à son rythme et retrouver confiance en elle. 📖

La dysorthographie (trouble d’apprentissage en écriture)

Julien, lui, a 10 ans.

Julien est créatif et déborde d’idées, mais dès qu’il doit les écrire, c’est la panique. Ses phrases sont pleines de fautes : il écrit « eau » pour « os », ou oublie des lettres dans les mots compliqués. Par exemple, « impressionnant » devient « impretionan ».

En plus, Julien a du mal à organiser ses phrases. Lorsqu’il doit rédiger une histoire, ses idées restent dans sa tête, car il est tellement concentré sur l’orthographe qu’il oublie de développer son récit. Et puis, quand il relit son texte, il a du mal à repérer ses erreurs. Ça lui donne l’impression de ne jamais y arriver, et ça le démotive.

La dysorthographie touche l’apprentissage des règles d’écriture, mais ce n’est pas une fatalité. Avec des stratégies adaptées, comme des exercices ciblés sur les sons et les lettres, Julien peut progresser et exprimer toute sa créativité. ✍️

Les troubles des sons de la parole

Parler, ça semble naturel, mais pour certains enfants, produire les sons correctement peut devenir un vrai défi. On parle alors de trouble des sons de la parole (TSP). Ce trouble englobe plusieurs difficultés, comme percevoir les sons, les différencier ou les organiser pour bien les produire. Chaque enfant peut vivre des défis différents, et c’est ce qui rend ce trouble unique et complexe à la fois.

L’exemple de Maxence

Maxence, 5 ans, est un petit garçon sociable qui adore jouer avec ses amis et raconter ce qu’il a fait dans sa journée. Mais souvent, ses phrases sont difficiles à comprendre. Quand il veut dire « J’ai mangé un gâteau », ça peut sortir comme « Y’ai mané un ato ». Il transforme les sons ou en omet certains, et ça arrive même qu’il se frustre quand on ne le comprend pas.

Maxence a aussi du mal à prononcer certains sons spécifiques, comme le « ch » ou le « s ». Au lieu de « chaise », il dira « taise ». Ces erreurs sont constantes et affectent sa confiance quand il parle, surtout à l’école ou avec des gens qu’il ne connaît pas. 😞

Les troubles des sons de la parole, comme celui de Maxence, peuvent avoir un impact sur sa vie sociale, mais aussi sur son développement global du langage. La bonne nouvelle ? Avec une orthophoniste et des exercices adaptés, Maxence peut apprendre à mieux percevoir, organiser et produire les sons, ce qui lui permettra de s’exprimer plus facilement et de retrouver confiance en lui.

Le trouble développemental du langage (TDL)

Parmi les troubles neurodéveloppementaux, le trouble développemental du langage (TDL) est souvent mal compris, même s’il est plus fréquent qu’on ne le pense. Ce trouble affecte la capacité d’un enfant à comprendre ou à produire le langage, et il persiste dans le temps, malgré les interventions.

Les difficultés de Sophia

Prenons l’exemple de Sophia, 6 ans.

Sophia est une petite fille curieuse et observatrice, mais quand elle essaie de raconter ce qu’elle a fait à l’école, ses phrases sont courtes et hachées. Elle pourrait dire : « Moi… jouer… dehors… avec ballon… moi tomber. »

Comprendre les consignes complexes est aussi difficile pour elle. Si on lui dit : « Va chercher ton sac bleu, mets tes bottes et rejoins-moi à la porte », Sophia pourrait juste prendre ses bottes, oubliant le reste de la consigne.

En classe, elle a souvent du mal à répondre aux questions des enseignantes. Quand on lui demande « Pourquoi est-ce que le garçon pleure ? », elle reste silencieuse, non pas parce qu’elle ne veut pas répondre, mais parce qu’elle ne comprend pas bien la question ou ne trouve pas les mots pour formuler sa réponse.

Le TDL, comme dans le cas de Sophia, n’est pas lié à un manque de stimulation ou d’intelligence. C’est une différence dans la manière dont son cerveau traite le langage. Avec une intervention adaptée et des stratégies précises, Sophie peut apprendre à mieux structurer ses phrases, enrichir son vocabulaire et comprendre des consignes plus complexes. 💬

Ce qu’il faut retenir : comprendre et accompagner ceux qui vivent avec ces troubles

Les troubles dont on a parlé aujourd’hui, qu’ils touchent la coordination, les apprentissages, les sons de la parole ou le langage, ne sont pas des obstacles insurmontables.

Chaque enfant a sa propre histoire, ses forces et ses défis.

En apprenant à reconnaître ces troubles, en les comprenant mieux, on peut leur offrir un soutien adapté, leur redonner confiance et les aider à s’épanouir. 💛

Avec des interventions ciblées, de la patience et beaucoup d’encouragements, ces enfants peuvent atteindre leur plein potentiel.

Si cet épisode t’a éclairée ou donné des pistes pour accompagner les enfants autour de toi, n’hésite pas à le partager ! Ensemble, on peut sensibiliser davantage de parents, éducatrices et de professionnels pour qu’ils comprennent mieux ces défis et fassent une vraie différence dans la vie des enfants.

Ces épisodes sont mentionnés dans l’épisode 90 et je t’invite à les consulter pour en apprendre plus sur les troubles neurodéveloppementaux :

  • Épisode 13 : Le trouble des sons de la parole (TSP) - avec Ismaël Mériouma-Caron
  • Épisode 53 : Les difficultés de lecture et d’écriture – avec Audrey Fortin
  • Épisode 60 : Le trouble des sons de la parole et le trouble développemental du langage : comment faire la différence ?
  • Épisode 65 : ****Les troubles d’apprentissage en mathématiques - avec Geneviève Rainville
  • Épisode 80 : La dyspraxie verbale - avec Ann-Sophie Duquette

catégorie :

Tu as aimé cet épisode ? 📌 Épingle-le sur Pinterest pour le retrouver facilement !

Comprends mieux les distinctions entre les troubles langagiers et les terminologies pour soutenir ton entourage | L'orthophonie simplement - épisode 90
Comprends mieux les distinctions entre les troubles langagiers et les terminologies pour soutenir ton entourage | L'orthophonie simplement - épisode 90
Comprends mieux les distinctions entre les troubles langagiers et les terminologies pour soutenir ton entourage | L'orthophonie simplement - épisode 90

EN QUELQUES LIGNES

Quels sont les principaux troubles neurodéveloppementaux chez les enfants ?

Les troubles neurodéveloppementaux regroupent plusieurs défis, dont :

• Les troubles de coordination (TDC, anciennement dyspraxie).

• Les troubles d’apprentissage (lecture, écriture, mathématiques).

• Les troubles des sons de la parole.

• Le trouble développemental du langage (TDL).

Chacun de ces troubles affecte différemment les enfants et nécessite un accompagnement adapté.

Pourquoi parle-t-on encore de « dysphasie » ou « dyscalculie » ?

Ces termes sont souvent utilisés par habitude, mais ils sont remplacés par des termes plus actuels et précis. Par exemple :

• La « dysphasie » est désormais appelée « trouble développemental du langage (TDL) ».

• La « dyscalculie » est décrite comme un « trouble d’apprentissage en mathématiques ».Ces changements visent à mieux refléter les défis des enfants tout en rendant les termes plus accessibles.

Comment reconnaître un trouble de la coordination (TDC) chez un enfant ?

Un enfant avec un TDC peut avoir du mal à :

• Attacher ses lacets ou manipuler de petits objets.

• Écrire ou dessiner de façon lisible.

• Attraper un ballon ou coordonner ses mouvements dans des activités sportives.

Ces difficultés ont un impact notable sur sa vie quotidienne et sa confiance en lui.

Comment aider un enfant avec un trouble du langage comme le TDL ?

Pour aider un enfant avec un trouble développemental du langage :

• Simplifie les consignes en les divisant en étapes claires.

• Encourage-le à s’exprimer, même si ses phrases sont courtes ou incomplètes.

• Travaille avec une orthophoniste pour développer des stratégies adaptées.

Avec patience et soutien, ces enfants peuvent progresser et mieux communiquer. 💬