Est-ce que ton téléphone cellulaire est à jour ? Ton dernier update, tu l’as fait ? 📱🤔
Si oui, bravo. 👏
Sérieux.
Je n’ose pas regarder mon cellulaire, mais je peux te garantir que de mon côté, j’ai sûrement une notification en quelque part qui me dit que je dois télécharger le nouvel iOS. 😅
Tant pis ! Ce n’est pas grave, ça ne me dérange pas trop. 🤷♀️😂
Mais il y a autre chose qui me dérangerait, et ce serait de faire ça avec mon métier. De garder mes connaissances d’il y a 10 ans, sans chercher à les peaufiner. D’ignorer les nouvelles mises à jour. De stagner.
Ça, je refuse de le faire. 🙅♀️
Donc non, mon cellulaire n’est pas à jour. 😬 Mais mon cerveau d’orthophoniste, lui, il l’est ! 🧠💡
Pour preuve, la semaine passée, j’ai suivi une formation donnée par Marie-Pier Gingras, candidate au doctorat en orthophonie.
Et… juste… WOW ! C’était trop intéressant ! 🤩 J’ai appris plein de choses, surtout en ce qui concerne le choix des objectifs, l’apprentissage des nouveaux mots et l’importance du contexte pour les enfants d’âge préscolaire.
Ça te tente que je te partage des scoops ? 🙏 Let’s go !
Depuis que j’exerce le métier d’orthophoniste, j’utilise des cartes blanches.
Tu sais, des cartes blanches avec une image dessus, comme un tigre, un chandail, un ballon… 🐯👕⚽
Je pensais que je faisais bien. C’est ce qu’on m’avait appris à utiliser.
Mais finalement, pendant tout ce temps, j’aurais pu utiliser autre chose. 🤦♀️😆 Même, j’aurais dû.
Je ne le savais pas ; ce n’est pas de ma faute.
Par contre, ma formation a remis les pendules à l’heure. 🕛👌
Et j’ai appris que les cartes blanches, ce n’est pas si fameux que ça, finalement. 😂
Pourquoi ? 🤔 Qu’est-ce qu’il y a de mal à utiliser des cartes blanches avec des images ?
Rien. Il n’a rien de mal à les utiliser. 😅
L’affaire, c’est que ce n’est pas la meilleure méthode pour exposer un enfant à de nouveaux mots.
Pendant la formation, j’ai appris quelque chose qui peut sembler évident. C’est vraiment logique, donc j’étais déçue de ne pas y avoir pensé avant !
En bref, des études ont démontré que les enfants apprennent plus facilement de nouveaux mots lorsque ces mots se trouvent dans un contexte.
Ça veut dire quoi, concrètement ? 🤨
Eh bien, on s’entend que si tu montres une carte blanche avec une image de tigre à ton enfant, il n’y a pas de contexte.
Le tigre est dans le vide, entouré de néant. Rien ne se passe sur la carte. Ton enfant n’a donc aucun point de repère auquel il peut se fier. Il voit un tigre sur fond blanc, et c’est tout. 🤷♀️
Il n’y a pas de contexte.
Maintenant, imagine qu’au lieu d’un fond blanc, tu as un arrière-plan de forêt tropicale. Dans ce décor se trouvent de nombreux arbres, des lianes, un singe… Et un tigre, prêt pour la chasse. 😋
Ça, c’est un contexte. 🙌 Le tigre est quelque part de concret. Il fait quelque chose (ou, plutôt, il s’apprête à faire quelque chose 😬 — pauvre singe ! 😢).
On dit qu’une image vaut mille mots, mais dans certains cas, les images parlent un peu moins. Je dirais qu’une carte blanche avec un tigre dessus, ça ne dit pas grand-chose. 😶 Mais un tigre dans son habitat, c’est bavard, comme image. 🗨 Ça laisse plus de place aux commentaires.
Par exemple, en utilisant une image comme celle-ci, tu pourrais dire des phrases comme :
Bon, tu comprends le principe. 🤓
Donc, crois-moi que dans mes prochaines interventions, je vais m’assurer d’utiliser des images qui ont un contexte.
D’ailleurs, je t’encourage à faire la même chose lorsque tu lis avec ton enfant. 😊
Comment peux-tu faire ça ?
En choisissant les bons livres ! 🤗
Tu peux stimuler le langage de ton enfant avec à peu près n’importe quel livre, mais certains choix sont plus judicieux que d’autres. 😉
J’ai fait une petite liste de 3 types de livres que je te recommande. Ces livres mettent les mots dans un contexte, ce qui favorise l’apprentissage de nouveaux mots. 😁📚
Les livres documentaires, ce sont des livres qui t’expliquent un sujet.
Par exemple, j’ai chez moi un livre sur le chocolat. Je l’ai acheté pour mes filles, mais un peu pour moi aussi. 😜 (Je raffole du chocolat, et mes filles aussi ! 😍😍😍).
Dans ce livre, on peut voir plein d’images de chocolats variés 🍫🍬🤤, mais on y explique aussi comment le chocolat est fabriqué.
C’est vraiment chouette, parce que les images ont un lien direct avec le texte. Ça met les mots en contexte !
Mais peut-être que ton enfant n’aimerait pas avoir un livre sur le chocolat. 🤷♀️ Je ne vois pas pourquoi, mais je dois quand même considérer cette possibilité… 😂
Dans ce cas, fie-toi à ses intérêts !
Il s’intéresse aux tornades ? Trouve un livre documentaire sur les tornades.
Ton enfant tripe sur les dinosaures ? 🦖 Choisis un livre documentaire sur les dinosaures.
Ce n’est pas plus compliqué que ça!
Et si tu veux savoir quoi faire ✅ et quoi ne pas faire ❌ en lisant avec ton enfant ? Pour des conseils à ce sujet, je t’encourage à consulter l’épisode 42 : La lecture interactive enrichie — avec Pascal Lefebvre.
Les livres narratifs, tout le monde connaît ça. 😊
Ça débute avec un personnage (ex. Louis).
Louis, il va bien. Sa vie est tranquille. Il n’a aucune raison de se plaindre. 😌
Mais soudain, son monde est chamboulé. 😵 Un jour, Louis et sa sœur Clara (le personnage secondaire) vont à la piscine. Louis, qui ne sait pas nager, réalise qu’il a oublié ses flotteurs à la maison.
Là, ça va très mal. C’est un gros problème. 😬
Qu’est-ce qu’il fait avec ça, Louis ?
Eh bien, il essaie différentes choses pour régler le problème (comme créer des flotteurs à partir de sacs en plastique remplis d’air)… Mais ça ne fonctionne pas.
Heureusement, après quelques péripéties, il finit par trouver la solution : depuis tout ce temps, Clara avait deux paires de flotteurs dans son sac. Fiou ! 😅 Louis est soulagé.
Tout est réglé, la vie est belle.
OK, oui… Mon histoire inventée sur le fly est un peu ridicule. 🤪 Mais elle représente quand même bien la structure des livres narratifs.
C’est une formule ancienne, mais on l’utilise encore parce qu’elle est bonne ! 👌 Les enfants aiment vraiment ça, et moi aussi d’ailleurs.
Si tu as envie de savoir comment choisir les histoires que tu liras avec ton enfant, tu peux écouter l’épisode 12 : Les livres pour stimuler le langage — avec Marie Plourde.
Mais ce n’est pas que le choix du livre qui est important.
Lorsque tu lis une histoire avec ton enfant, tu peux faire certaines choses pour encore plus stimuler son langage. Voici 4 idées :
✅ Fais remarquer les éléments de la structure narrative à ton enfant (ex. « Louis, c’est le personnage. Il est à la piscine. C’est le lieu de l’histoire. »).
✅ Tu peux aussi mentionner l’élément déclencheur, les péripéties, le dénouement, etc. Peu à peu, ton enfant comprendra que chaque histoire suit une structure qui se ressemble.
Si tu as déjà joué à Fais-moi un dessin, tu sais que certains mots sont plus difficiles à imager. 😅 Souvent, ce sont des concepts abstraits, comme les émotions et les verbes (ex. « gêné », « devenir », « hésiter », etc.).
Par contre, dans les livres narratifs, les images sont souvent bien détaillées et permettent de comprendre des concepts plus abstraits. Par exemple :
Pour savoir comment travailler les inférences avec ton enfant, écoute l’épisode 43 : Les inférences — avec Paméla McMahon Morin. 🎧😊
Les mots du deuxième tiers ? C’est quoi ça ?
En gros, le vocabulaire peut être divisé en 3 tiers. Voici ce que chaque tiers représente :
Premier tiers : les mots que l’on utilise naturellement dans nos conversations de tous les jours (ex. « dire », « bleu », « camion », etc.). Ce ne sont pas des mots compliqués, et ton enfant y est souvent exposé.
Deuxième tiers : les mots que l’on utilise parfois dans le langage oral, mais surtout à l’écrit (ex. « terrifié », « suspicieux », « fascinant »). Ce sont des mots plus complexes pour notre enfant parce qu’il n’y est pas souvent exposé.
Troisième tiers : le jargon que l’on utilise dans un domaine spécifique, comme « cytoplasme » ou « subatomique ». C’est pour ces mots-là qu’on sort notre Petit Robert ! 🥴 Ton enfant ne connaît sûrement pas ces mots parce qu’il n’y est pas exposé (à moins qu’il écoute des documentaires scientifiques). 😂
Quand je parle du vocabulaire du deuxième tiers, je parle donc des mots que ton enfant devra apprendre pour comprendre les textes qu’il va lire à l’école.
Mais dois-tu attendre que ton enfant ait commencé l’école pour l’exposer au vocabulaire du deuxième tiers ? 🧐
Pas du tout ! Même lorsqu’il est tout petit, tu peux lui montrer ces mots en lisant avec lui. 😁
Assure-toi de ne pas remplacer les mots du deuxième tiers par un synonyme plus facile.
Si le texte dit : « Caleb est terrifié », ne change pas la phrase pour « Caleb a vraiment peur ». Le but est que ton enfant s’habitue à entendre des mots plus complexes ! Utilise le mot du texte, tout en expliquant le sens.
Les livres imagiers, comme leur nom le suggère, sont des livres d’images.
Pour les tout-petits, ces livres sont souvent cartonnés (et malgré ça, nos cocos trouvent un moyen de les maganer 😆).
J’aime beaucoup les utiliser, mais je remarque que certains livres imagiers ne mettent pas les mots en contexte (les images ont un fond blanc). 😒
Aussi, je te dirais de faire attention aux proportions des images. ⚠
Attends, je t’explique.
L’autre jour, je suis tombée sur un livre imagier avec des photos d’une fraise et d’un épi de blé d’Inde. 🍓🌽 On s’entend bien que ces deux aliments ne sont pas de la même grosseur !
Et pourtant… 🙄
Le livre les mettait côte à côte, et la fraise était agrandie pour qu’elle soit de la même taille que l’épi de maïs. 🤦♀️
Alors, non seulement le contexte était inexistant, mais les images n’étaient pas réalistes non plus.
Des livres comme ça, ça n’aide pas ton enfant à se faire une bonne représentation des objets qui l’entourent.
Par contre, parmi les livres imagiers, j’aime beaucoup les livres de type cherche et trouve. Je sais, j’en ai déjà souvent parlé… 🤭
Mais ce que j’aime de ces livres-là, c’est que tu as les objets à trouver sur fond blanc d’un côté, et une image qui place les objets dans un contexte (ex. à l’épicerie) de l’autre côté.
C’est tellement parfait pour stimuler le langage ! 😍
Ce que tu peux retenir, c’est qu’on peut utiliser différents types de livres pour stimuler différents aspects du langage de notre enfant.
Lorsque tu lis avec ton enfant, je t’encourage à…
✅ Varier le genre de livres ;
✅ Toujours placer les mots en contexte ;
✅ Lire exactement les mots qui se trouvent dans le livre pour stimuler le vocabulaire du deuxième tiers ;
✅ Expliquer la structure du livre à ton enfant.
Voilà qui fait le tour des conseils que j’ai donnés dans cet épisode ! 😊
Si tu aimerais en savoir plus sur les stratégies de stimulation langagière, mes formations aux parents sont là pour t’aider. Tu peux t’inscrire en tout temps. 🤗
Je te laisse y penser, et en attendant, je vais aller installer le nouveau (mais pas si nouveau que ça) iOS sur mon téléphone… Mieux vaut tard que jamais ! 🤣
Si ce n'est pas déjà fait, suis-moi sur Instagram (@lorianne_orthophoniste). Tu peux aussi me suivre sur Facebook et joindre mon groupe sur la stimulation du langage.
Pour plus d'informations sur mes formations aux parents et aux éducatrices, c’est par ici.
Pour consulter les épisodes antérieurs mentionnés dans cet épisode, clique ici :
Tu as aimé cet épisode ? 📌 Épingle-le sur Pinterest pour le retrouver facilement !
Les enfants apprennent plus facilement de nouveaux mots lorsqu'ils sont présentés dans un contexte, car cela leur fournit des repères et des situations concrètes pour mieux comprendre et retenir les mots.
Utilise des livres documentaires, des livres narratifs et des livres imagiers contextuels. Ces types de livres mettent les mots en contexte, ce qui favorise un meilleur apprentissage.
Décortique le schéma narratif, utilise les images pour expliquer des concepts abstraits, travaille les inférences et explique le vocabulaire du deuxième tiers sans remplacer les mots complexes par des synonymes plus simples.
Varie le genre de livres, place toujours les mots en contexte, lis exactement les mots du livre pour stimuler le vocabulaire et explique la structure du livre à ton enfant.