Est-ce que ta charge mentale est lourde ?
Si tu devais essayer de la quantifier, dirais-tu qu’elle est plus comme une balloune gonflée à l’hélium ou un éléphant ? 🎈🐘
Dans mon cas, ça ressemble souvent à un éléphant qui se trouve sur le dos d’un autre éléphant qui se trouve sur le dos d’un autre éléphant qui se trouve sur le dos d’un autre éléphant… Et tous les éléphants en sont à leur dernière semaine de gestation. 🤰
Bref, tu comprends le principe. 😅
L’affaire, c’est qu’en tant que parent, on a tellement de choses à faire. On fait de notre mieux, mais on n’est pas des superhéros non plus.
Donc, naturellement, quand on se sent débordés, on a tendance à vouloir s’alléger.
Alors, comment rendre la stimulation langagière plus « légère » quand ta charge mentale commence à être trop lourde ?
Poursuis la lecture pour connaître ma réflexion sur la charge mentale et pour découvrir 3 stratégies de stimulation langagières qui sont vraiment low energy !
Au printemps de cette année, j’ai commencé à me sentir assez débordée. Je battais de l’aile dans mon rôle de professionnelle, et malheureusement, dans mon rôle de maman aussi.
La vérité, c’est que j’étais plus que due pour des vacances ! 😅
Mais, pendant cette période où je me sentais overwhelmed, j’ai réfléchi à quelque chose.
Je me suis mise à penser à la façon dont moi, en tant qu’orthophoniste, je parlais de stimulation langagière aux parents.
Comme parents, on a souvent l’impression qu’on devrait faire mieux ou être mieux, avoir de meilleures connaissances, avoir plus d’informations sur un sujet, être plus disponibles, patients et tolérants, être encadrants, mais pas trop autoritaires… Ça me fait penser au monologue du personnage joué par America Ferrera dans le film de Barbie !
« Vous devez diriger, mais vous ne pouvez pas écraser les idées des autres. Vous êtes censée aimer être mère, mais ne parlez pas de vos enfants tout le temps. Vous devez être ambitieuse, mais vous devez aussi toujours veiller sur les autres […] C’est trop dur ! C’est trop contradictoire et personne ne vous donne de médaille ou ne vous remercie ! »
Yes, madame.
On vit dans un monde de contradictions, et un monde de pression.
Et sais-tu ce que j’ai réalisé ?
J’ai réalisé qu’en tant qu’orthophoniste, je contribuais à cette pression que les parents se mettent sur les épaules.
Comment ? 😳
Eh bien, mon approche consiste à mettre le parent au centre de la stimulation du langage. Je dis souvent que le parent est la meilleure personne pour stimuler le langage de son enfant, et oui, je le crois sincèrement.
J’encourage les parents à amasser des connaissances et des outils pour qu’ils puissent aider leur enfant. Tout ça, c’est dans le but que le langage de leur enfant soit stimulé de manière encore plus efficace et que les progrès se fassent plus rapidement.
Donc, moi-même, je mets de la pression sur les parents.
D’ailleurs, cette année, j’ai changé ma page de vente pour mon programme d’accompagnement parental. (Une page de vente, au cas où tu te le demandais, c’est une page web qui décrit un service ou un produit quelconque et qui incite les gens à se le procurer.)
Dans mon ancienne page de vente, je disais essentiellement que le programme d’accompagnement parental n’est pas compliqué, et que tout le monde peut y arriver.
Quand tu lisais entre les lignes, tu comprenais que je disais en fait : « Il n’y a aucune raison de ne pas t’inscrire. Participer à ce programme, c’est facile ! Ça prend tellement moins d’efforts que de te déplacer chaque semaine pour aller voir une orthophoniste ! ».
Et oui, c’est vrai que je crois beaucoup à mon approche. Mais mon approche de vente, not so much. Plus maintenant.
En tant que professionnelle (et en tant qu’être humain), j’ai évolué.
Cette page de vente, je ne l’aimais plus parce qu’elle mettait une pression sur le parent.
Maintenant, je pense encore que le parent est la meilleure personne pour stimuler le langage de son enfant, mais je comprends que c’est aussi une question de timing.
Ça se peut que pour un parent, ça ne soit juste pas le bon moment d’avoir un suivi avec une orthophoniste, d’écouter des capsules vidéo, de lire des articles sur l’orthophonie…
Et ce n’est pas à moi ni à aucun autre professionnel de juger ça.
Avant de changer ma façon de penser, j’avais tendance à dire : « Si tu n’as pas la possibilité d’avoir un suivi en orthophonie ou de participer à mon programme d’accompagnement parental, va au moins lire des articles de blogue ou écouter mon podcast. »
Au moins… Ça ne met pas de pression du tout ça, Lorianne ! 🤦♀️
À présent, mon objectif est de créer du contenu que tu pourras utiliser si t’en as besoin et si c’est un bon moment pour toi.
J’ai envie de ne plus participer à la pression qu’on impose aux parents, et de ne plus imposer cette pression à moi-même non plus.
Et toi, qu’en penses-tu ? J’ai hâte de lire ton avis dans les commentaires ! 😊
Si tu as des inquiétudes par rapport au langage, aux apprentissages ou au développement de ton enfant, mais que tu te sens débordée, je te conseille de te mettre sur une liste d’attente.
Dans plusieurs régions, obtenir des services peut prendre pas mal de temps, alors tu risques de te faire appeler qu’après plusieurs semaines, voire plusieurs mois. 😅
Peut-être qu’à ce moment-là, le timing sera meilleur. Et tu n’auras pas perdu ton temps !
Je veux aussi te présenter 3 stratégies efficaces à incorporer au quotidien si le cœur t’en dit. Ça ne demande pas beaucoup de temps, mais ça demande un certain espace mental, donc je te laisse voir si tu te sens up for it. Aucun jugement si tu décides d’attendre un meilleur moment ! 😌
Donner le bon modèle verbal, ça veut dire que tu es un modèle pour ton enfant. En gros, tu lui montres comment s’exprimer, et tu le corriges au besoin.
Par exemple, si ton enfant fixe une pinte de lait ou la pointe, tu peux dire : « du lait ». L’important, c’est de s’adapter au niveau langagier de ton enfant.
Par exemple, si ton enfant regarde un camion passer dans la rue et dit : « redarde le tamion », tu peux répondre : « oui, je regarde le camion » en exagérant les sons qui étaient mal prononcés.
Si l’enfant dit une phrase, tu peux ajouter un élément à cette phrase.
Par exemple, si l’enfant dit : « le chien joue », tu peux dire : « oui, le chien joue avec sa balle ».
Encore une fois, assure-toi de suivre le niveau langagier de l’enfant. S’il fait des phrases de 3 ou 4 mots, ce n’est pas le temps d’y ajouter un monologue ! 😂 Dans ce cas, l’enfant ne retiendrait probablement pas ce que tu dis et il ne serait pas en mesure de l’appliquer.
Qu’est-ce que ton enfant aime ? De quoi aime-t-il parler ? Est-ce qu’il aime parler de sa journée, lire un livre, chanter des chansons… ?
Apprends à connaître les intérêts de ton enfant, et utilise-les pour stimuler son langage. Ça peut être pendant seulement 5 minutes (en chemin vers la garderie, par exemple), ou plus longtemps, selon ta réalité.
Et évidemment, suis le mood de ton enfant ! Si tu vois clairement que ce n’est pas un bon moment pour lui, laisse tomber pour cette fois-là. Ce n’est pas grave.
Que peux-tu retenir de cet épisode ? 🤔
Que la dernière chose que j’aimerais faire, c’est de te mettre de la pression ! Donc, viens chercher les ressources dont tu as besoin quand c’est un bon moment pour toi.
Considère-moi comme ton dépanneur du quartier. Je suis toujours là pour te dépanner, mais tu n’as pas l’obligation de venir. Tu viens quand ça te convient. 🤗
En attendant, je reste occupée ! Je développe plein de nouveaux projets pour l’automne, alors si ça t’intrigue, tu peux t’abonner à mon infolettre ou me suivre sur Facebook et Instagram (@lorianne_orthophoniste et @lorianne.lacerte).
J’aime aussi beaucoup lire les commentaires des gens qui m’écoutent (et me lisent), alors n’hésite pas à m’en laisser ou à partager cet épisode à quelqu’un à qui ça pourrait intéresser.
Mais vraiment, pas de pression ! 😉
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Intègre des moments de langage dans ta routine quotidienne, comme parler pendant les repas ou les trajets en voiture, en posant des questions ouvertes et en nommant les objets et les actions.
Utilise des livres, chante des comptines, et décris tes actions tout au long de la journée. Ces petits gestes répétés peuvent grandement stimuler le langage.
La qualité des interactions est cruciale. Être présent et attentif montre à ton enfant que sa communication est valorisée, ce qui encourage davantage de tentatives de parole.
Profite des moments de routine, comme le bain ou le coucher, pour parler et échanger avec ton enfant. Garde les activités simples et ludiques pour éviter le stress supplémentaire.